Avant toute chose, merci à vous toutes et tous qui me lisez ! Comme d’habitude, partage, réactions, commentaires, coucous sont les bienvenus ! Si ce numéro vous a plu, n’hésitez pas à la faire suivre à 1, 2, 5 contacts 😊🙏
Moi pendant ma première semaine à essayer de comprendre tous les acronymes de l'Etat ...
1. Agile gestion que celle de l’immobilier de l’Etat !
Nous avions déjà parlé ici de cette réforme structurelle majeure de la gestion de l’immobilier de l’état qui fait à nouveau l’actualité : la création d’une foncière publique interministérielle. C’est l’objet d’un amendement gouvernemental qui a été déposé le 8 novembre dernier pour instituer le principe de sa création.
Si je vous invite à reprendre mon article de l’époque concernant la genèse, rappelons le double enjeu :
L’épée de Damoclès de l’adaptation au changement climatique, à laquelle on peut d’abord palier par une meilleure connaissance du fonctionnement du parc, avec la mise en place de GTB par exemple);
La nécessité de mieux gérer le parc, qui induit par exemple le passage d’une densité moyenne de 25m² à 16m² (moyenne au dessus de la pratique en immobilier tertiaire où avec le flex office, on passe parfois sous les 12 m²).
Sur les 2 sujets, un rapport de l’assemblée nationale, sorti quant à lui le 14 novembre, est très clair : d’un côté une facture de l’ordre de 144 à 147 milliards sur 28 ans (chiffrée par le CEREMA). Le simple fait d’avoir une meilleure gestion des actifs (par exemple couper systématiquement le chauffage aux heures d’inutilité …) pourrait donner des résultats probants, tout comme donc, la réduction des surfaces occupées.
De l’autre, une gouvernance très perfectible, une priorisation des investissements ou bien encore une architecture en “plans” éclatée ne sont pas de bons outils au service de l’intérêt général. Le sujet est sur la table mais compte tenu du nombre d’acteurs, présente des enjeux de compétences, de responsabilité, de maitrise de la donnée ou de la documentation. Pour avoir un ordre d’idée, ce travail sur les implantations de bureaux de l’État dans les chefs-lieux de département donne une liste des différents intervenants assez … conséquente !
Je fais court sur cet article mais la littérature ou les rapports qui sont édités actuellement sont passionnants. Nous pourrons en discuter, je l’espère, entre 2 allées du SIMI !
Ce qu’on en retient : réforme rencontrée dans de nombreux pays, notamment en Europe, la séparation opérationnelle (voire contractuelle si nous sommes précis) des fonctions d’Etat propriétaire et d’Etat locataire ambitionne la centralisation de la gestion immobilière et une efficacité fortement accrue.
Rappel pour tous les articles rédigés sur offmarket : même si l’audience de ce “papier” est confidentielle, je ne parle ici, comme dans chacun de mes articles qu’en mon nom. Sait t’on jamais, je précise !
Crédits : Franck Bétermin
2. Le téléphérique, héros méconnu de la mobilité moderne
Quelle est le point commun entre Medellín, en Colombie, Grenoble, et Brest ? Non, il ne s’agit pas de la température dans quelques années si les COP se soldent toutes par des déceptions. Mais plutôt d’une réponse aux congestions urbaines voire à l’isolement urbain : le téléphérique !
Tout droit venu de nos montagnes, le téléphérique urbain connaît un essor notable en France, inspiré par des succès internationaux. Malgré son retard par rapport au continent américain (New York, La Paz, etc), ce mode de transport aérien est ultra performant pour sa capacité à désenclaver des zones difficiles d’accès. Depuis la première ligne inaugurée à Brest en 2016, plusieurs projets voient le jour ou sont en préparation.
À Brest, le téléphérique des Capucins relie deux rives séparées par la Penfeld. Débuts chaotiques certes, car un téléphérique urbain, qui fonctionne quasi 24/24, n’a pas l'a même amplitude que ses cousins montagnards. Mais une fois lancé, succès assuré. Et politiquement parlant, entre un investissement d’environ 17 Millions VS une passerelle à plus de 50, le choix est vite fait.
En Ile de France, c’est entre Villeneuve-Saint-Georges, Limeil-Brévannes, Valenton et Créteil que le “Câble C1” sera inauguré. Permettant un accès bien plus aisé à certaines villes ou quartiers dépourvus d’infrastructures de qualité (on ne se refait pas, j’ai déjà largement parlé de cette ville du quart d’heure qui n’a aucun sens sans moyen de transport périphérique), c’est un enjeu de territoire au sens noble du terme.
Ces 2 français doivent beaucoup à celui de Medellín, historique, en Colombie, qui offre un exemple inspirant. Cette ville a intégré le téléphérique dans son système de transport public pour desservir les quartiers défavorisés situés sur des collines escarpées. Pour en avoir un bel aperçu (et pourquoi faire un métro est une autre paire de manches), une belle vidéo recap par B1M et qui vous donnera, peut-être, le pourquoi du métro aérien de Saclay ...
Ce qu’on en retient : la densification urbaine peut créer malgré elle des archipels. Le transport par câble est une solution parmi d’autres pour désenclaver certaines zones. Son coût “modéré”, son empreinte au sol faible, en font par rapport à d’autres une solution de choix. Reste cependant son empreinte “visuelle” qui ne peut être neutre dans certains “grands paysages”.
NB : parfois on se perd dans des liens de site à site. Pour cet article, je suis tombé sur les travaux du STRMTG où a travaillé une ancienne amie à l’ENTPE. L’étude des accidents sur les tapis roulants à grande vitesse … je n’ose vous publier ici les schémas desdits accidents 😨
Poissy : le grEEn-campus de Stellantis
3. Le Hors Site fait le show
Cela faisait partie des initiatives poussées par la “Nuit de l’action” de l’Université de la Ville de Demain (Axel, un jour, ça va se voir que je fais trop ta pub …) : la structuration d’une filière Hors Site en France qui puisse répondre aux enjeux de décarbonation de l’acte de construire.
Si l’utilisation des matériaux décarbonés comme le bois, le béton de bois, les matériaux géo sourcés y contribue fortement depuis des années, voire des dizaines d’année, l’accélération de la construction hors site se positionne comme la nouvelle réponse à beaucoup d’enjeux. Plusieurs projets l’illustrent parfaitement, avec des gains de temps (comme le campus Stellantis à Poissy) mais aussi et surtout d’industrialisation de la production.
Concrètement, avec 2 récentes conférences, la filière qui se structure propose d’amender le fonctionnement classique : conception architecturale, puis technique, puis études d’exécution et réalisation. Le principe est d’intégrer l’industriel, qui va fournir les “légos” de la construction, très tôt dans la conception.
La collaboration entre la maîtrise d’œuvre (architecte, bureaux d’études et partenaires), l’industriel, l’entrepreneur et la maîtrise d’ouvrage est indispensable pour éviter l’écueil de la standardisation dans nos paysages architecturaux.
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